Voulez-vous qu'on ait foi, Madame, en vos propos,
Ne dites jamais rien qui ne soit vraisemblable ;
Comme la vérité pour l'âme est un repos,
C'est labeur pour l'esprit que d'admettre la fable.
Racontez que l'on sent, partout où vous passez,
Des cœurs épanouis la flamme plus subtile ;
Que les plus vifs rayons par vous sont éclipsés ;
Nul ne contestera ce charmant évangile.
Mais, si vous prétendez que l'on voit se flétrir,
Chez vous, malgré vos soins, les plus belles corolles,
Que les roses pour vous refusent de fleurir,
Qui pourra jamais croire à de telles paroles ?