Vieille arquebuse entre les vieilles arquebuses

Vieille arquebuse entre les vieilles arquebuses,
Pour me tenter encor c’est en vain que tu t’uses,
Amour ! Mes chiens sont morts et mon rêve lointain.
Et n’étant plus de ceux qui partent au matin
Et foulent en chantant la luzerne qui plie,
Je suspendrai ta rouille à quelque panoplie.
Que ceux-là seulement te viennent décrocher
De qui l’espoir est plus solide qu’un rocher.
Qu’ils partent ! Les chemins sont blancs de tubéreuses.
L’Oiseau jette à l’azur ses notes langoureuses.
Qu’ils partent ! Mais l’Oiseau qui nargue le péril
Avalera leurs plombs comme des grains de mil.