Perles rouges

Mes vers ont reflété votre Miroir, ô vasques
Dont l’orbe s’arrondit tel qu’un clair bouclier;
Vos Glaces, Galerie, où rien n’ose oublier,
Et dont le cœur est plein de plumes et de casques.
Tous les paniers géants, les justaucorps à basques
Dans ce double cristal vont se multiplier;
Et des perles en pleurs, des larmes en collier
Roulent au bord des yeux, lorsque tombent les masques.
En vain le Temps est rude, et le Ciel est changeant;
Le grand Louis, qui fut notre Grand Alexandre,
Dans le soleil couchant, tous les soirs, vient descendre…
Et rougir et pâlir, en l’or, et sur l’argent
Que ces rangs, alternés de pourpre et de grisailles,
Font, tour à tour, neiger, et saigner, sur Versailles.