François ABGRALL

François Abgrall, également connu sous le nom de Fañch Abgrall, est né le 24 mai 1906 à Botmeur, en plein cœur des Monts d'Arrée, en Bretagne. Ses parents, Olivier Abgrall et Marie-Josèphe Bothorel, étaient de modestes origines, avec son père travaillant comme journalier agricole et sa mère tenant une petite échoppe de légumes. Malgré des conditions économiques modestes, Fañch Abgrall a montré une vive intelligence et un intérêt marqué pour les études. Son instituteur à l'école communale de Botmeur, M. Quéinnec, a reconnu son potentiel et a convaincu ses parents de lui obtenir une bourse pour poursuivre ses études en tant qu'interne au collège de Kernéguès, à Morlaix, en 1919. Là, il s'est montré studieux et a préféré les matières littéraires aux matières scientifiques, bien qu'il soit décrit comme taciturne et réservé. En 1923, Fañch Abgrall a été touché par la tuberculose pulmonaire, ce qui l'a contraint à abandonner sa classe de première en 1925 pour se faire soigner au Huelgoat. Dans son ouvrage intitulé "Et moi aussi, j’ai eu vingt ans !", il décrit la thérapeutique de l'époque pour les patients atteints de tuberculose, notamment la collapsothérapie. Après que ses parents se soient séparés et que sa mère ait dû aller travailler à Paris comme domestique pour subvenir à leurs besoins, Fañch Abgrall a vécu chez sa grand-mère, qui s'est occupée de lui jusqu'à sa mort en 1930, alors qu'il avait 23 ans. Malgré la brièveté de sa vie, Fañch Abgrall a réussi à se faire un nom dans le monde de la littérature, à la fois en français et en breton. Il a écrit des poèmes et des nouvelles pour divers journaux et hebdomadaires, notamment "Le Pays breton," "La Dépêche de Brest et de l’Ouest," et "Ouest-Éclair." Il a rapidement attiré l'attention d'Auguste Dupouy, un écrivain renommé et chroniqueur à "La Dépêche." Sous le nom de plume "Alc'houeder Arre" (Alouette de l'Arrée), il a laissé un héritage littéraire notable malgré sa courte vie.